SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
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- Jour 864 : Écriture liturgique apostolique du XVIIe Apôtre
La neuvaine se poursuit en semaine, je reste dans un lexique étriqué de la religion. Il y en a plusieurs tels : l’alléluia (que viva Castro), la misericordie (el pueblo cubano), le pater noster (el líder máximo), la nativitas (sierra maestra), l’apocalypsis (baie des cochons), le FHS (Fidel hominum salvator), le suppliciât (Elian Gonzales), je dois caler le postulat apostolique du XIVe, d’où le XVIIe qui dépose en renforcement de celui qui ne s’est pas fait apostat de sa propre veine, par la ramification vascularisée. F Castro est reconnu Apôtre. Afrique, Bolivarisme, Ayiti. On s’en défend de se la faire dire en ce temps-ci. Néolibéral pour éviter, soit la sensation de la défaite du vide soutenu, ce qui se vit chez la porte d’à côté, le déni sans essor de l’économie-avon), soit telle à l’origine vulgo prescrite, prostitution politique. Comment produire l’image ?
Si je décris la scène cachée d’Edgard Gousse telle la bouffée d’air frais prise dans son contexte, richesse, dirait l’autre, l’œuvre à apprivoiser de l’ouvrage enlève à la forme violente longtemps soutenue en amulette littéraire politique. Biais cachant leurs dus à ceux d’aujourd’hui qui effrontés doivent évincer le prélat du capitalisme falsifié ou, périr en poète en résidence pour simplifier la responsabilité étatique dans ce calcul rapace combattu de Fidel. Tel le Québec comme exemple de province qui héberge.
L’ouvrage des 864 jours deviendra-t-il le nouveau vade-mecum de jeunes chercheurs libres, c’est un pari à ne pas risquer avec le XVIIe Apôtre adepte de méthodologie ?
Je ne le vois pas en numérologie symbolique par les 864 même si tiré par la fin pour remonter le flux de la pensée d’Edgard comme de la vie de Fidel, même en Kagamé.
Auteur de Femme de Papas (roman 2019, Éditions Trois Amériques QC), il ne peut être l’un des saints qui vont en enfer de G Cesbron s’il ose sortir du langage de liturgie catholique, draguer librement, la chair sécularisée sans détour. C’est à ce laps aussi que la caméra souffle qu’il ne peut pas être le fanatique, castriste, mais le chercheur de la vérité de Fidel, à titre de journaliste d’abord, de sa poésie ensuite.
J’apporte la précision suivante sur les questions, interrogations : elles resteront dans l’automatisme de mes émotions. J’espère que la somnolence ne m’emportera pas de cette chronique en neuvaine, vers la folie de Godard ni de celle de Morricone, car se perdre par ictus amnésique est la moindre abstraction quand on est bousculé par le temps nourri par la médiocrité puisqu’il s’agit d’obéir comme tout poisson attiré par le pharillon d’un bateau dont le capitaine, le mercantilisme, n’a comme seul vecteur, l’axe de la consommation des étourdis. Visez et vissez alors les réflexions bavardes.
Edgard Gousse est-il arrivé ex nihilo de ce choix de voyage dépassant la carrière du diplomate même dans la mesure du prince ou, ad valorem sur la main Castro pour l’y conduire au coucher de soleil, avec la sensation personnelle de se voir en son lever, grandeur minuit en arctique ? C’est l’émotion dégagée de rencontres d’une décennie et de trois ans de la juventud non pas de Cuba, mais de la juvénilité d’Haïti, dixit une source fiable de cette époque vouée de renaissance. Elle lui aurait trouvé, non pas le titre de prophète, mais d’Apôtre. Le XVIIe qui pour endiguer son veto contre le menteur (journaliste, média) avec 864 jours. Quel nouvel élixir, et quels stimuli!
La maîtrise vient éloquemment de la prêtrise plus que de la manière de la fraternité chargée de la transmission du savoir à la jeunesse. Traverser en politique, transposer la foi en politique, la même manière de ce qui paraît être l’abandon de la foi pour le savoir par les sciences comme mouvement giratoire sans fin du brassage des idées originelles plaidées jusqu’au début du millenium où la règle de l’infini est consumée par l’infinie numérisée validée après le faux bogue de l’an 2000, forme d’apocalypse sans épilogue, soit par Saint Augustin évincé de Newton pour les uns, soit par K Marx déchu de Mao, pour l’autre. L’adaptation fait foi, mais en modèle réduit éphémère. Si Edgard Gousse renaît après le séisme du 12 janvier 2010, son discours trahit ce vecteur d’appartenance. Il l’empêchait à mon avis de «franchir le Rubicon», car c’est déjà ne pas y revenir sinon «les saints vont en Enfer» comme le titre Gilbert Cesbron, pour jeune prêtre catholique étourdi de la foi. Edgard Gousse redécouvre le temps en évinçant la temporalité; glocal.
Une fois de plus, pourquoi? On ne revient pas vers l’ignorance sans conséquence. Le XIVe Apôtre en Fidel est donc ce besoin de libérer sa personne afin d’évoluer de son propre jeu. Honorablement, Fidel meurt, il fait place aux autres apôtres en devenir, mais pertinemment à l’autre Apôtre qui l’attendait migrer. Car, si Fidel resta vivant, il se serait dit lui-même, Edgard Gousse serait alors l’intrus dans le pas de cet homme qui garda sa liberté par rapport à soi-même l’insoumis. Mimétisme de vies intimes cachées, telle petite patrie intime minimale dans la faune de la Métaspora expliquée de Dr Joël Des Rosiers d’ailleurs lisant Edgard là où il n’y a pas de place pour deux, le vendredi de gloire de Fidel issu toutefois de Jose Martí. Edgard se saisit-il du timon?
La question E Gousse se pose par contre dans la pensée infantile de Fidel qu’il exhibe au luxe, offrant les images qu’il étale plus que la photo. Belle idée de l’enfant Jésus sacrifié du communisme acquis par le rejet du gage sollicité refusé du Thor yankee.
Avant de filer, introverti au loin dans cette île magique de Fidel que je ne connais pas de près nonobstant le seing de Mexico fréquenté par son accueil sur les empreintes de Fidel, du condor colombien de son creuset bolivarien Maicao-Maracaibo connu de l’Haïtien via Barranquilla, orienté par le FARC. Il y a New York, grand port d’attache de Cubains. Et, du Canada réputé ami de Cuba, traître par l’anti-castrisme hébergé qui n’aurait lieu sans Castro). Ce sont les belles théories qui récitent Cuba, non pas mes lettres. Mais, je connais Fidel de l’interprétation de classiques, car un guerrier n’est connu que de la guerre. Seul Chavez l’a fait en Maduro. Je connais aussi Fidel, de la manie de jeunesse d’un camarade de classe chez les Frères du sacré-cœur. Évice Théodore en 6e secondaire vit ce nom : Castro, Fidel! Ma barbe fait de moi Castro après père noël. Le Chiapas de Sabines Guerrero m’a salué en…à cause de la barbe en âge, et, ma conversation servait de voie cubaine. J’ai pourtant aimé Cuba pour la musique, pour les plages, pour les Haïtiens d’autrefois là-bas, pour sa conservation à la place du gaspillage, pour ses sports d’élite, par mon indiscrétion née de l’Angola. Je reçois donc Edgard Gousse en XVIIe Apôtre, pour sa grande faculté de transformer par une pédagogie éprouvée au réel. Il y va de la présentation pour que je sache un peu de cette liturgie de la parole : Jesus-Cuba. Je vis la scène en sainte-scène : ciné!
C’est là en préliminaire que je tente d’émanciper le verbe de l’Apôtre, XVIIe qui de plus d’une de ses petites patries intimes, redessine ce Castro, dément le journaliste menteur via le même curriculum, telle une partie du cinéma caché à dessein pour faire taire la conscience. Certains verront un bréviaire. Ce n’en est pas un. D’autres diront le livre d’histoire sympathique bien illustré. Là non plus. C’est l’Apôtre qui rédige la prose en laquelle Fidel est élevé au rang du XIVe. Il voit d’une plage à l’autre sans barque, comme si Fidel disait : je suis vivant si seulement vous l’êtes.
Si vous êtes l’adepte de littérature ésotérique politique, redressez la barre. Je suis ici sur la route du cinéma par Haollywood 2104. Avec la graine d’affiche, dixit Barbedet.
- Merci d’y croire!
cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. LIII, No.41 Édition régulière New York du 22 novembre 2023, et se trouve en P3 à : h-o 22 nov 2023