DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
- Esquisse de solution à l’avalanche diplomatique 2016 par Dan Albertini
Entre (), Martelly terminera-t-il son mandat sans avoir pensé à honorer Paul Martin, par crainte de représailles diplomatiques et de coopération, de Harper ? Estimera-t-on chez ses conseillers, non sans raison, l’Haïtienne de naissance élevée au rang de GG du Canada siège en conséquence au sommet de la diplomatie internationale de la francophonie. Sinon, elle y serait encore au pupitre de l’incertaine RCI, là où Harper met la hache de l’austérité. Oublier ainsi le geste de Paul Martin est une erreur républicaine ! Car, l’ancien PM canadien avait eu le courage de réagir positivement à nos critiques sur la photo de son passage à l’Orphelinat TIKAMEK. Fermons les ().
Prenons considération la note récupérée en commentaires étendus aux semaines écoulées. Ils ont mis en situation un scénario du passé, c’est un fait. En outre, ils avaient pour but de prévenir un imminent séisme diplomatique en 2016. Adressée en amont au deuxième tour du calendrier 2010, à la candidate Mirlande H.Manigat, la facture est aujourd’hui d’une toute autre prévention. Nous savons tous que cette avalanche diplomatique annoncée ne sera bénéfique au pays, si ce n’est qu’à un petit nombre d’individus. Avare de pouvoir dans les traditions, rajoutera-t-on. Je réitère, 1804 ne doit être ainsi mis à risque.
Prenons le temps d’observer la marée montante d’un littoral diplomatique pervers, car il n’y a rien de profond dans la réalité. Elle nous ramène déjà des scories. Cardinal Chibly Langlois ! Une amnésie partielle qui feint d’oublier la gestion spirituelle des victimes de prêtres catholiques pédophiles du Vatican. Scandale insoutenable par Pape François. Chibly tenter de s’inscrire en arrogance par des commentaires égarés, dans la gestion du temporel de 1804. Abandonnant le courage d’investigateur impartial dans une cruelle historicité des campagnes catholiques du rejété, Chibly propose de craindre un ciblage de missionnaires. Pour se justifier ou pour plaire au nouveau nonce ? Scories!
Revenons cependant à la notion qui sied même au niveau de cette faiblesse étatique, elle renferme aussi sa solution. Si l’exécutif est au niveau des ambitions légitimes des uns et des autres, il ne suffirait que de convertir la proposition d’expertise nationale en expertise locale plus réaliste. Transformer la conjoncture. Diversifier son portefeuille politique pour un candidat, c’est de mettre ses œufs dans le panier des municipales aussi ou, de préférence, dans un pays où la politique est devenue une industrie et chaque prétendant, une corporation. Un fonds de commerce. Cette volonté politique permettrait, dans un premier temps, de rapatrier intelligemment les pouvoirs constitutionnels dus aux exécutifs locaux. Ce, avec la force de candidats au potentiel national. C’est ce que nous avions prôné au préalable, car la commutativité et l’associativité renforceraient les départements et rééquilibreraient définitivement la balance dans les limites des pouvoirs présidentiels arrachés ailleurs.
Une référence étrangère utile. C’est ce que Denis Coderre avait rapidement compris récemment, pour vouloir devenir le maire de Montréal. En quittant son siège de député fédéral, opportunisme diplomatique, ses talents servent quand bien même à Montréal. Bien avant, le défunt maire d’Amos-Québec, de naissance haïtienne, Ulrick Chérubin, en l’occurrence, a marqué l’économie de sa région québécoise en attirant d’importantes entreprises nationales et internationales à Amos même.
Quels en seraient alors les avantages pour cette horde avisée qui brigue les suffrages ?
Car, il n’y a pas que d’inconvénients, devrais-je poursuivre, pour compléter la question pendante. Nous en aurions tous à gagner. L’étalage du pouvoir exécutif constitutionnel au niveau des localités est, dans les faits, un instrument de régulation légal et légitime des ambitions personnelles, plus fort qu’une démocratie partielle. Mais bien plus, c’est aussi un laboratoire d’implémentation d’expertises, pour une extension républicaine nationale de haut standard. D’ailleurs, un consortium d’exécutifs locaux, c’est-à-dire entité plus proche du citoyen en matière de besoin de politique intérieure, au profit de la cité, serait d’autant plus influent auprès de leurs représentants parlementaires locaux. L’exécutif national serait en conséquence obligé de représenter même à l’extérieur dans la diplomatie internationale, les besoins ainsi exprimés. Cela aurait une autre vertu, celle de ne pas condamner tout un pays à cause d’un seul gestionnaire plénipotentiaire incompétent quand la compétition locale serait un incitatif en matière d’obligation de résultats. At large. Ce serait la diplomatie louverturienne étalant l’expertise de ses généraux dessaliniens qui ont su réaliser l’indépendance post mortem arrestation.
Renois/Desras doivent comprendre la nature profonde de l’hypothèse municipale proposée, réintroduite en semaines écoulées. Ce besoin de cohésion inéluctable est un contexte immédiat. S’accrocher à un objectif mutuel. Celui de rassurer, d’abord, de rallier, ensuite. C’est encore, à notre avis, le meilleur moyen de faire savoir à l’intrus que les dés ont changé, disais-je en semaine dernière. Et, à la meute des candidats (présidence) aussi. Car, le pays est en profonde mutation. Ne pas préparer la gestion de l’échec, quand un seul candidat sera élu dans les faits, soit par gestion politique comme à l’habitude, soit par un concours de circonstances pour un gagnant méritoire, est un manque de vision, un égarement politique qui ne rassure. Sinon c’est l’avalanche diplomatique cacophonique.
L’élu local au niveau exécutif, s’il n’a un pouvoir de législation national, revêt l’autorité de règlementation pour sa municipalité. Cela forcerait davantage le dialogue entre villes voisines ou éloignées. Axe idéal pour la déconcentration et décentralisation. Ce que nous avions déjà traité dans Haïti 2001-2010 Reconstruction, d’après nous. C’est l’instrument qui réduira l’impact de la représentativité exclusive, d’autant plus que ce serait un autre instrument politique qui obligerait non seulement les représentants parlementaires à fréquenter leurs régions et localités, mais de représenter réellement leurs intérêts au Parlement national. Sous peine de sanction électorale ou de manifestations légitimes locales traduites à travers la République.
C’est là un immense pouvoir, verra-t-on un maire haïtien aux côtés d’un maire Coderre de Montréal, lors de missions internationales dynamiques pour leur administration. C’est le moment idéal de rehausser les standards par cette réconciliation prescrite en guise d’une avalanche diplomatique 2016 sans lendemain.
C’est encore pourquoi nous croyons que Deras devrait rester veiller au Sénat. Ce ne serait de l’improvisation, mais une stratégie qui mettrait au pas la diplomatie internationale présente au pays, car elle ne pourrait manipuler. Considérons l’octroi des contrats d’envergure nationale faisant appel à la distribution de pots de vin. Si le Québec a dû se retrousser les manches pour amorcer une Commission Charbonneau, allez donc voir de par vous-mêmes, minimalement l’état des routes pour mieux comprendre. C’est encore ça « Haïti reconstruire comment aider sans se tromper » du 29 janvier 2010.
Comment apprécier ce qui précède ? Il fut un temps bien que rapproché, je disais que la solution de l’économie du droit en matière de poursuite contre Duvalier-Aristide serait pour eux et pour le pays, de se prémunir de l’immunité parlementaire au Sénat en instituant l’opposition à l’intérieur de l’institution nationale. Ce qui aurait pour vertu, pour nous, de jauger en même temps leur influence réelle. Soit dans leur patelin limité de représentativité. Nous avions, en 2012, produit les scénarios Les Rivales 2015, Les Enfants du pouvoir, les Souliers du président, Sur la route du cinéma. Renois-Deras constateront que si la tendance se maintient, Sophia SR Martelly aura pigé rapidement comment tirer son épingle du jeu, évitant l’erreur Mirlande Manigat sénatrice, mais se renforçant dans ce qui, bien entendu, l’électorat devra sanctionner, mais plus sûre pour elle. On parlerait aussi de Mildred Trouillot Aristide, candidate. Plutôt réaliste, ce n’est une sinécure, les maires potentiels dont le vecteur national serait très élevé, auraient eux aussi avantage à saisir du courant. Et, transformer définitivement cette avalanche diplomatique prévisible, en courant républicain stable. dan@danalbertini.com
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 13 mai 2015 VOL. XXXXV, No. 20 New York, et se trouve en P. 7 à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2021/02/H-O-13-mai-2015.pdf