DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
- Haïti meilleure alliée de la France sereine par Dan Albertini
Entre ().Peut-on, dans le droit international, se limiter à la formule de regrets personnels de Benjamin Netanyahu quand Advigor Liberman s’est inscrit pour des incitations à la violence raciale et à la haine raciale, tandis que l’on pénalise cette même opération chez d’autres leaders politiques à travers le monde? Qui peut donc savoir ce que vont opérer et, jusqu’où iront ces deux hommes qui maitrisent encore le pouvoir en Israël? Est-ce alors condamner le Soudan, le Rwanda, le Burundi, Bagbo…, etc. pour avoir bonne conscience au niveau des enquêteurs du TPI, de la CIJ, des commissaires de la Commission de Droits de l’Homme? Une fois de plus, nous constatons la caducité des Nations Unies. Fermons les ().
Le titre est court mais tellement inhabituel que cela porte à confusion. Confusion d’une part sur nos avancées personnelles, confusion sur les intérêts cachés de la France, confusion sur une obligation Laferrière, confusion sur un potentiel deal Paris-Washington. Confusion sur la capacité de l’équipe Martelly à gérer les destinées de la République. Voici le titre de la rubrique de l’Élysée :
« Déplacement du président de la République en Haïti ». Elle se développe aussi court que l’intitulé : « Le président de la République se rendra en Haïti le 12 mai prochain, à l’issue de son déplacement en Martinique, en Guadeloupe et à Cuba ». Avant d’aller plus loin, ira-t-il à Verrières, pour rectifier Napoléon ou confirmer Napoléon ?
Nous avons publié la semaine dernière en guise d’article critique, le contenu de la lettre adressée au chef de l’exécutif de la République Française, en l’occurrence son excellence monsieur François Hollande. Ce n’est pas une pratique courante chez nous et certains ont su se demander quelle mouche m’a personnellement piqué à l’occasion. En effet, la nature de mes observations fait souvent dans le caustique par rapport au comportement raciste de citoyens de cette république esclavagiste et monarchiste qui a péché et souvent péchée par intention. Cependant, nous avions souvent dit aussi que notre République doit faire dans la diplomatie des bons offices, une façon de traduire les velléités de 1804.Ce pourquoi j’ai proposé des canons diplomatiques pour des tracer des empreintes dans la diplomatie globale internationale. Et, François Hollande compte se rendre en Haïti. Est-ce là un effet de causalité, que nous serions tout de même prudents quand nous constatons l’absence de diplomatie institutionnalisée chez l’équipe Martelly-Paul.
Nous ne pouvons de surcroit rester indifférents, quand nos précédents articles accusent en même temps le président Barack Obama de négligence historique et d’ignorance du même ordre, du fait d’avoir nié Vertières depuis sept ans. D’où la question ici formulée ci-haut sur un potentiel deal Washington-Paris, sur le dos d’Haïti, quand le gouvernement en place redemande au Conseil de Sécurité des Nations Unies de perdurer avec la MINUSTAH. Une insulte à la nation haïtienne que le gouvernement Martelly-Paul juge d’inapte à la paix sociale que le président en fonction lui-même avait dans le temps participé à la déstabilisation du pays. Visons donc plus loin avec nos capacités en projection puisque ce gouvernement Martelly-Paul sera démissionnaire sous peu, par voie électorale. C’est de là aussi notre intérêt pour les temps à venir.
Car, si cette France patauge dans le Lepénisme, les horizons lointains le lui feront sentir, d’une situation de non grata certes, mais les crédits seront insuffisants sur les autres rives pour proposer aux Français un nouveau deal réel. En citant Louverture par Laferrière, avril-mai prochain, la France devrait comprendre ce besoin d’oxygène chez elle afin de trouver une diplomatie pacificatrice pour ce faire dans un monde de plus en plus agressif. Haïti est toute désignée avec le nouveau courant de l’histoire qui semble offrir à la France, une piste diplomatique de régénération sociohistorique comme à l’époque des Lumières qui malgré tout ont été déviées. C’est un rendez-vous peu discret au risque de ne devoir s’y tromper.
Nous ne sommes seuls dans cette approche intelligente, le président Hollande a reçu dernièrement au coût présidentiel, un maire libéral canadien, déduira-t-on, en campagne référendaire anticipée contre PKP, pour offrir la garantie de non-ingérence malgré la non indifférence vieille de De Gaule. Dilettante malgré tout chez le maire de Montréal par un coup d’émotion mal placé pour un maire égaré à Paris. Ça risque une facture au millage, per diem et transport aérien plus nuit d’hôtel. Mais, c’est un mauvais exemple pour Haïti qui part en élections générales. C’est aussi ça l’émergence d’une nouvelle intelligence qui partira d’Haïti. lovinsky2008@hotmail.com
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 25 mars 2015 VOL. XXXXV, No. 13 New York, et se trouve en P. 5 à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2021/02/H-O-25-mars-2015.pdf