SUR LA ROUTE DU CINÉMA
- La Guerre des Deuils par Dan Albertini
- La scène se déplace en République, elle est prise entre deux veuves. On a voulu y croire comme toute autre scène régalienne de faubourg. Un vent de dilettante dans l’once de ragot, le micro du fossoyeur, l’ambition du fauteuil. Ici, Wendelle est le fauteuil.
Si l’on a vu la 2e aux funérailles, la 1e était-elle cachée de la rue, pourquoi sinon ? Milcé a de sa version alphabet des nuits trouvé le bon langage pour décrire les scènes mises dans l’ombre nocturne. C’est dans cette concordance que j’ai lu trois veuves tandis que les pas, et l’indice de la caméra prise à la lumière m’ont révèle seulement deux. Intrigue !
L’intrigue s’installe de plus en plus, il y a un deuil pour deux veuves. Le sujet défunt a vécu comme dans un siècle éculé. L’une se croit présidente, comme dans le scénario ‘Les Rivales 2015’, où l’échec catastrophique des maris alimenta l’irrésolution des épouses, à telle enseigne que les candidatures rivalisèrent les ambitions. C’est là où rentre l’axe exo dit du Hezbollah patriarcal, grande connexion palestinienne occupée. Homme d’affaires expert de l’échec politique, Réginald est de plus d’une génération d’immigrés même s’il a gardé le spectre et la hauteur de ses cèdres dans sa tête. Grosse tête dira l’intrigant. En fait, le Libanais insulaire en particulier est réputé ne pas avoir de pays de patrie ni de nation dans le Moyen-Orient, d’après le vocabulaire Makhlouf par la voie Daher. C’est là où commence le drame du deuil vécu d’ici. Le défunt des deux deuils jumeaux était a priori son apprenti. Perdant aussi dira-t-on aujourd’hui. Ainsi donc, la 2e femme était 1e dame sans assermentation, comme le veut la tradition du pays. Ceci explique l’existence d’une autre femme, donc la 1e, si sans titre, mais non sans deuil. Cela fait-il d’elle, le bras daho qui épluche la 1e dame accusée de veuve noire, il m’est difficile d’y répondre à ce stade puisque cette république semble couver une pléthore de veuves en exergue.
Dans un scénario riche en émotions, l’auteur nous entraine vers une autre veuve qui n’est pas du même deuil. Elle porte trois deuils par association, celui de son mari, celui de son fils, mais surtout celui d’un fauteuil présidentiel, bien avant les deux autres. Wendelle est la juge détrônée par le second défunt, soit le président-mari de la 1e dame, mais ex de la 1e femme. Elle n’est de daho dans les pouvoirs ésotériques, mais des faubourgs de la vallée de souvenance. Une faune, dont son bras de sécurité qui a été mis en cause, craint le pire après le pire dans une République de ces 101 républiques (101 drapeaux). Elle veut redevenir juge pour redevenir candidate présidente sans élection, dans le concept de ce rapport bourgeois qui se croit de la noblesse. C’est la guerre du micro comme du deuil.
Si le réalisateur revient en spasmes avec l’Haïti terre d’asile pour mercenaires libanais et activistes palestiniens pour chercher le vote (ONU) pro-Palestine, pour contre Israël, il ne se cache pas la saison des poisons après celle des assassinats dans la république éprouvée de ce menu depuis deux siècles. Les tensions montent, car l’axe l’axe Badio Félix mènera probablement encore plus loin sans élucider, mais en impliquant. Les déclamations de RSF à MJC, à la radio sont-elles des preuves d’un autre crime : incitation au meurtre, et tout le monde est suspect par ce fait ?
Le bras liban-palestine qui veut un pouvoir caribéen pour contrôler le vote AGONU pour la Palestine pour le Liban, est-il à découvert, c’est-à-dire, le modèle du port de Beyrouth comme solution haïtienne ou sa pègre en politique, est-il désormais à découvert ? Tony Baboun dit la poulette de JCD est-il un portrait de plus de ceux qui veulent l’occupation pour détourner les orientations républicaines ? La fin n’a rien élucidé.
C’est ainsi que prend fin le film d’après le scénario largement répété et traduit, en pantoufle on l’imagine, la 2e sans jogging south ni runing shoes à cette heure nocturnal, a réalisé l’exploit d’un régiment de protection. Sauver les enfants, mais c’est le président de facto qui y est resté, sans protection malgré le retour de la 2e veuve.
Il faut Agatha Christie outre-tombe avec on Hercule Poirot, ou un Houdini de New York, pour faire sortir de l’imbroglio, d’un président aimé dont toute la République voulait la mort, si l’on considère la théorie des amis comploteurs, incluant une agence yankee bien précise. Tirez au sort et vous le saurez !
- Merci d’y croire !
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur VOL. LI, No. 31 New York, édition du 18 août 2021, et se trouve en P.5 à : h-o 18 aout 21