NOUVELLES BRÈVES
- Le Coronavirus réclame ses Droits, impose des revirements et Déjoue Bien de Plans par Pierre QuirouleII
C’est au pays de l’Oncle Sam, dorénavant traité en pestiféré, que la pandémie de la COVID-19 continue à faire beaucoup plus de ravages, forçant, à nouveau, la suspension de certaines activités. Ce qui affecte ainsi l’économie, au grand dam du chef de l’État, qui comptait tant sur la reprise des activités économiques pour redorer son blason, trois mois et demi avant les élections présidentielles du 3 novembre. Et les experts de la santé prédisent une situation catastrophique cet automne ainsi que pour l’hiver, encourant la colère du président, qui s’est laissé aller en re-tweetant l’un de ses partisans, qui a traité le coronavirus de «canular» ― «a hoax»,― utilisant un mot anglais des plus préférés du chef.
Plus de 138 358 000 décès sont enregistrés aux États-Unis, selon les statistiques diffusées hier, mardi 14 juillet, par le «Centers for Disease Control and Prevention» (CDC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le nombre de cas positifs au pays est de 3 483 905, tandis que plus d’un million, soit 1 026 816 de personnes, ont été déclarées guéries. Mais parmi les états les plus frappés ― l’Arizona, la Californie, le Texas et la Floride ―, c’est ce dernier qui est de venu l’épicentre de la pandémie dans la République étoilée. On soulignera que de par le monde, le nombre de cas positifs se chiffre à plus de treize millions, soit 13 200 550 et le nombre de décès se situe à 575 178, tandis que plus de sept millions de personnes, soit 7 329 824 sont déclarées guéries.
Revenons aux E.U. Dimanche dernier, 12 juillet, la Floride a connu un record inégalé, nulle part ailleurs, de 15 300 nouveaux cas dans 24 heures. Hier, mardi, le nombre de nouveaux cas avait chuté à quelque 900 000, mais toujours n’affectant pas le classement de cet état où le gouverneur, Ron de Santis, un allié du président Trump, accordait, auparavant, peu d’importance au virus mortel. Maintenant, il a ordonné la fermeture de certains établissements, tels les bars et les restaurants, pour empêcher les encombrements, ordonnant aussi le port obligatoire du masque presque partout.
On soulignera, en passant, que finalement, samedi dernier, 11 juillet, on a vu sur le petit écran un président Trump masqué, pour la première fois, en public, en compagnie d’autres officiels masqués, lors d’une visite au centre médical Walter Reade, à Bethesda, dans le Maryland. On affirme que le centre réclame des visiteurs le port du masque afin de protéger leurs patients contre la COVID-19. Mais, dans le passé, on a vu le président faire fi des règlements des institutions qu’il visitait. On se rappelle comment, le 21 mai dernier, lors d’une visite, dans une succursale de la compagnie Ford, à Ypsilanti, dans le Michigan, qui manufacture du matériel anti-COVID-19 pour le gouvernement fédéral, il a refusé de porter le masque, bien que c’était exigible, selon les règlements de l’établissement. Alors, on est en droit de se demander qu’est-ce qui aurait changé?
Est-ce une victoire pour Joseph «Joe» Biden, le candidat démocrate aux prochaines élections ? Le 25 mai, Brit Hume, l’analyste politique de la chaîne pro-Trump FoxTV, avait publié un tweet d’un Joe Biden masqué qui sortait en public pour la première fois, lors du «Memorial Day», la fête en mémoire des vétérans, surtout de ceux tombés sur le champ de bataille. C’était la première fois, depuis deux mois, que Biden s’aventurait au dehors. Alors, le président Trump, reprenant le tweet de Hume, se moquait du capon Biden. Ce qui n’avait pas du tout dérangé le démocrate qui a le vent en poupe, selon les sondages, même dans des états où le candidat républicain de 2016 avait terrassé Hillary Clinton, la démocrate, notamment Michigan, Wisconsin et Pennsylvania.
En ce qui a trait au masque, Joe Biden a vraiment marqué des points. Le 26 juin, Joe il déclarait que, élu président, il déclarerait le port du masque exigible partout dans le pays. Il a été vite critiqué par ceux qui di sent qu’on ne vit pas sous une dictature ici. Mais, prêchant d’exemple, il a dit qu’il ferait tout son possible pour convaincre les gens que le port du mas que, tel qu’indiqué par la plupart des autorités sanitaires, ainsi que la distanciation sociale en public sont des mesures conservatoires pour empêcher la propagation du coronavirus.
Samedi dernier, quand il a vu un Donald Trump masqué, Joe Biden s’est exclamé : «Pourquoi a-t-iI gaspillé quatre mois», faisant fi des recommandations des experts de la santé ? Et Biden d’ajouter : «Combien de vies auraient été épargnées?» Une façon de dire que si le président avait prêché d’exemple un peu plus tôt, il aurait sauvé bien des vies. D’où le lancement d’un slogan de campagne : Le président a causé des morts par milliers.
*Le Dr. Anthony Fauci, expert des maladies infectieuses et membre du l’équipe de travail présidentiel est en porte à faux par rapport au président. Lors d’une interview au journal Guardian de Londres, Angleterre, le Dr. Fauci dit qu’il n’a pas parlé au président Trump depuis le 2 juin dernier. Durant deux mois, il n’a pas été admis à présenter aucun rapport au président, dit-il. Et le président de déclarer que le scientiste en matière de santé est un «bon copain (nice man), qui a commis beaucoup d’erreurs ». Entretemps, hier, mardi, 14 juillet, on a vu le Dr. Fauci à la télévision, commettre une «autre erreur», sans doute. Il a dit qu’on pourrait mettre à point un vaccin efficace pour combattre le coronavirus «d’ici un an à un an et demi».
*Le président Trump insiste qu’il faut ouvrir les écoles à temps pour le retour en classe des élèves en automne. Entre-temps, des professeurs annoncent qu’ils ne comptent pas reprendre les cours, sinon virtuellement. Ils craignent la remontée du coronavirus, maintenant en plein essor. Et voilà Elizabeth Dee, dit Betsy Devos, ministre de l’Éducation qui déclare «s’ils n’ouvrent pas les écoles, il faut les couper les fonds».
À la date du 7 juillet, selon les statistiques officielles, plus de 40 des 50 états de l’Union ont rapporté que les cas d’infections sont à la hausse. L’état de New York, ayant pris des mesures drastiques dès le début, quand il était indiqué comme étant l’épicentre de la pandémie, aux E.U., rapportait seulement 912 nouveaux cas pour un total de 403 175 personnes infectées au total, et 32 350 décès. Et voilà New York qui exige que des visiteurs venant de 22 états ciblés doivent être en quarantaine durant 14 jours avant de pouvoir circuler librement dans l’état. Vraiment un revers de la situation, surtout s’agissant de la Floride, qui avait indexé les New-Yorkais, au mois d’avril, exigeant qu’ils soient mis en quarantaine durant 14 jours avant de pouvoir circuler dans l’état dit «ensoleillé».
*Quelle nouvelle décision prendra-t-on pour la Convention présidentielle des républicains ? Le président Trump, en colère contre le gouverneur de la Caroline du Nord, membre du Parti démocrate, qui avait annoncé qu’il faudrait envisager des mesures strictes pour la Convention des républicains devant se tenir à Charlotte, ce mois-ci, avait opté pour transférer l’événement à Jacksonville, en Floride, le mois prochain. Mais la COVID-19 s’est mise de la partie.
Voici la nouvelle situation. Le 4 mai, quand on avait annoncé le transfert à Jacksonville, on avait répertorié 1 011 cas de personnes infectées du virus. Quand le transfert a été opéré, le 11 juin, le nombre d’infectés se chiffrait à 1 770. Hier, mardi 14 juillet, Jacksonville rapportait 12 548 cas de Jacksonvillois testés positifs de la COVID-19. Et le gouverneur de la Floride, Ron de Santis, allié du président Trump, a décidé qu’il faut des mesures contraignantes à Jacksonville et ailleurs. Déplacera-t-on la Convention à nouveau ? Pour aller où ? Déjà, six sénateurs républicains ont annoncé qu’ils ne comptent pas faire le déplacement pour assister in vivo au sacre du candidat Trump à sa réélection. Ne serait-il pas indiqué d’organiser une convention virtuelle ?
*Un dossier criminel à sensation ayant des rebondissements d’outre-tombe. Ghislaine Maxwell, l’amie intime de feu Jeffrey Epstein, le multimillionnaire pédophile, qui se serait suicidé en prison à New York, n’a pu obtenir caution, hier, mardi 14 juillet, quand elle a comparu, virtuellement, au tribunal. Même avec ses mil lions, ou peut-être à cause de ses millions, le juge l’a trouvée un risque de fuite, et doit attendre, en prison, le procès, fixé à la date Mme Maxwell, 58 ans, aura à attendre encore une année avant de connaître son sort. Elle est susceptible d’écoper de 35 ans de réclusion, si elle est trouvée coupable des six chefs d’accusations portées contre elle, tous relatifs au trafic de jeunes filles de moins de 18 ans qu’elle avait recrutées pour les plaisirs de Jeffrey Epstein, un matador de «viande fraîche» ayant pignon sur rue. D’ailleurs, parmi ses anciens amis ou connaissances, on cite l’actuel président des États-Unis, l’ancien président Bill Clinton ainsi que le prince Andrew de la Grande Bretagne.
On reviendra sur ce dossier dans un proche avenir. Entre-temps, on a appris que des mesures strictes sont prises pour empêcher tout accident, du genre Jeffrey Epstein, qui pour rait couper court au procès de cette dame de la haute société ayant réalisé une fortune, au détriment de mineures qui souffrent encore dans leur chair et leur subconscient les flétrissures d’une jeunesse violée.
À bientôt ! Pierre Quiroule II, 15 juiillet 2020
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur édition du 15 juillet 2020, Vol. L, No.27, et se trouve à P. 16 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/07/H-O-15-juillet-2020.pdf