5 jeunes exécutés par les ravisseurs…
- Séquestrations contre rançon partout à P-au-P, l’actualité au quotidien…
- LES KIDNAPPEURS FONT LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS
Les criminels continuent d’occuper le haut du pavé, à la capitale haïtienne. Si les braquages et les attaques à main armée, qui résultaient en assassinats de personnes, suite à des transactions bancaires, les bandits sont, depuis deux ou trois mois, en mode de kidnapping. Ce genre de crime est devenu plus intense qu’il ne l’était, à partir de 2004, après la chute de Jean-Bertrand Aristide. Pour se faire une juste idée de la manière dont évolue ce phénomène, à Port-au-Prince, ces jours-ci, il suffit de suivre l’actualité au jour le jour, qui est riche en incidents faisant états d’enlèvements de personnes contre rançon d’une manière tout à fait différente que dans le passé, car cette opération criminelle est menée la plupart du temps, de nos jours, en série.
En effet, tôt aujourd’hui (mardi 6 février), l’information est tombée sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et WhatsApp : «Des bandits armés auraient kidnappé, ce matin, un mini bus transportant des élèves du collège Roger Anglade. Un parent témoin de l’action, en pleurs, sur Radio Éclair (Maten Deba) appelle à fermer business, écoles pour protester contre l’irresponsabilité des autorités».
Ce même jour, a été diffusée l’information selon laquelle «Une marchande de pâté qui avaient été kidnappée à Turgeau, a été libérée après que sa famille eut versé une somme de 20 000 gourdes aux ravisseurs».
Parmi plus d’une trentaine de rapports concernant les enlèvements rendus publics ce même jour, celui qui va suivre figure parmi les plus cruels. Il a été encore rapporté, sur le réseau WhatsApp, qu’un de deux jeunes gens qui ont été apporté la rançon pour obtenir la libération de cinq autres jeunes qui revenaient d’un périple missionnaire, il y avait seulement vingt-quatre heures, a été exécuté par les ravisseurs, dans la nuit du 10 au 11 février. Les cinq jeunes séquestrés, tous de l’église «Le Phare» de Martissant, située à Martissant 7, au sud de Port-au-Prince. Le crime a été perpétré à la quatrième Avenue Bolosse, dans la même région.
Les ravisseurs, qui ont tué Jean Rubens Eugène, ont donné un délai de vingt-quatre heures aux parents cinq jeunes séquestrés pour apporter l’argent, sous peine de les exécuter, faute par eux d’obtempérer à leur exigence.
Des proches de ces jeunes gens ont fait savoir que le jeune qui a été tué aurait été allégé de la somme qu’il transportait par un autre qui aurait fait partie d’un autre gang. En tout cas, il n’avait plus en sa possession la somme exigée.
Il semble que les parents des cinq jeunes n’avaient pu trouver des ressources nécessaires pour remplacer la valeur que Jean Rubens Eugène n’avait pu livrer aux kidnappeurs. Car tard, dans la soirée du mardi (11 février) l’information a été reliée indiquant que les victimes avaient été mises à mort.
En clair, l’Église Le Phare est en deuil. Cela fait six jeunes membres morts en même temps. Quelle cruauté !
C’est le moment de prier pour les parents de ces six jeunes gens pour ces pertes monumentales. Ainsi que pour l’Église Le Phare qui vient d’être privée de ces jeunes, dynamiques ouvriers dans l’œuvre du Seigneur. Il faut aussi adresser des prières spéciales pour les personnes qui ont perpétré ces crimes odieux reçoivent le châtiment qu’ils méritent, à moins de se repentir dans le plus bref délai.
Enlèvements en plein jour
Les kidnappeurs n’ont pas besoin de se mettre à couvert pour pratiquer ce crime. Sans crainte d’être contrariés par la Police, ils se présentent à leurs victimes en plein jour. C’est le cas rapporté, cette fois, par l’organe de presse en ligne «Vant Bèf Info», dans son édition du 9 février.
Selon cet organe de presse, «Des hommes lourdement armés sont débarqués à Croix-des-Missions (au nord de la capitale») où ils ont mis «en joue les chauffeurs de taxis- motos». Ils sont repartis aussi vite qu’ils étaient venus non avant d’avoir emportés les meilleures motocyclettes trouvées sur place ainsi que l’argent des victimes et leurs téléphones cellulaires.
Des témoins cités par Vant Bèf Info ont indiqué que cet acte a été perpétré par le gang appelé «Chiens méchants» qui opère régulièrement dans les communes de Tabarre et de Croix des Bouquets.
Ce même journal en ligne a précisé que la Fondation Je Klere (FJK) a donné encore plus d’informations relatives à ce même gang, citées dans un rapport en date du 7 février de FJK. Vant Bèf Info a affirmé encore que, cette fondation a laissé croire que le chef du gang Chiens Méchants (Chen Mechan), qui s’appelle Bob Arnel, est réputé très proche du pouvoir en place. Il est également accusé par FJK d’avoir été celui qui a exécuté le chef du gang corridor Djo (un rival qui opérait à Carfour Shada) dont il avait exhibé la tête sur les réseaux sociaux. De l’avis de FJJK encore, Arnel est à l’origine d’une attaque perpétrée contre la mairie de Croix des Bouquets. Appelés au secours de la mairie par le maire, au moment de l’attaque, les policiers de la juridiction sollicitée ont ignoré souverainement l’appel de Rony Colin.
À la lumière de tous ces faits, il devient de plus en plus évident que les ravisseurs sont des criminels proches du régime Moïse et Tèt Kale.
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 12 février 2020 VOL. L, No.6 New York, et se trouve en P. 1, 13 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/02/H-O-12-februar-2020.pdf