Cambistes par Saint-John Kauss

LE COIN DU POÈTE

  • Cambistes

Poème de Saint-John Kauss à Yanick B. et Annie B.

Il faut les voir attacher à l’arcane des cœurs
Toi et cette multitude de filles sans-abri, d’évadés à la proue
De périscopes alarmés d’eau de mer envisagée bonne à boire sans équivoque
Il faut nourrir les maccabées, candélabres des ténèbres
Roses plates de la nonciature parachutée dans l’île
Colomb templier de l’absolu à la recherche de l’épice doré
Remise de la Croix aux entrepôts de l’île au môle Saint-Nicolas
Des îles redoutées sentinelles du Nouveau-Monde
Voyous et voyelles importées de l’ancienne terre des guerres
Europe des Croisés et Califes de l’Orient
Des cimeterres à la criée des hôtes mers
Menaçantes jusqu’à la lie du sable de Katiopa.
Ô négociants ! O négociés, je vous ravie !
La moitié des mornes pour devenir marrons du marronage,
Je vous envie pour ces soushommes à traverser
Pendant quatre siècles de mer battue et de vagues malfaisantes.
Ô Atlantique ! Il faut sourire aux églantines de la ville
De Karaketch à Ryad et à Goma
Où tout se passe sous la pelure des palmes et palmiers.
Il faut maudire la mort d’un homme
Du sable et de la terre/de la montagne et de la craie des cours acharnées
Vers l’opium et le pétrole des misérables Afghans et Talibans.
Il faut aimer sans être aimé !

S-K.K.
Gatineau (Québec), 04/06/2022


Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. LII, No. 31 New York du 10 août 2022, en P.14 à: h-o 10 aout 2022

Haïti-Observateur / ISSN: 1043-3783