Dix-neuf mois après pour dix-neuf ans passés TOUJOURS PAS DE PM NÈG JÒB LA 

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ – par Dan Albertini

  • Dix-neuf mois après pour dix-neuf ans passés
  • TOUJOURS PAS DE PM NÈG JÒB LA

Peu importe le bout que j’attrape, par hasard ou par intention même non avouée, la situation n’est guère reluisante pour Haïti (comprenons par là, les Haïtiens) ni pour les institutions furent-elles planétaires, continentales, régionales, ou sectorielles ; soit dans leur pays de conception, soit dans leur implication en Haïti. Si je commence par la fin, il y dix-neuf mois depuis la démarche ou la simulation réelle de Chalito Baker PM nèg jòb la qui a abouti à ‘la lettre authentique de Charlito Baker aux Haïtiens’ en novembre 2021. Ou, si je commence par une forme de genèse où la situation haïtienne en 2004 s’est vue en invitation par le Canada des Libéraux fédéraux, du PM gwo Gérard (Latortue) à Montréal, mais surtout, où la reprise de l’article reproduit ci-après, démontre une profonde responsabilité canadienne et américaine dans les catastrophes qui sévissent en Haïti, sous forme de politique d’instabilité. Ce, nonobstant la responsabilité haïtienne récurrente sans détour. Le Canada dans les eaux haïtiennes avec des frégates, d’après les infos de la Défense qui se veulent un décaféiné de l’approche américaine embarrassante en la circonstance. Le Canada comme les É.-U., dénoncent des individus avec qui il y aurait eu connivence si l’on devait auditer dans la rigueur. Mais, avant tout, revivons 2004.

[Le prix d’une occupation en Haïti : l’enfer dans un monde temporel

Les Haïtiens n’auront définitivement pas fini de payer la note de la persécution et de l’oppression. L’horizon s’assombrit encore plus, alors que la démocratie canadienne accueille des demandeurs d’asile jusqu’à aujourd’hui. Après les saccages des tortionnaires du régime Aristide-Neptune et d’une classe de racailles chez les anciens militaires haïtiens démobilisés, c’est l’armée américaine qui sèmerait la mort là-bas.

Depuis plusieurs semaines, des informations non confirmées circulaient, dénonçant l’attitude criminelle de plusieurs soldats américains déployés en Haïti. D’après ces informations-là, la plupart de ces soldats américains viendraient des contingents déployés en Irak. Ces informations poursuivent et voudraient que les patrouilles américaines refusent toute participation mixte avec les autres soldats de la force multinationale. Elles parlent aussi de l’exécution pure et simple des citoyens haïtiens qui sont par la suite, attachés à des blocs de construction pour être jetés en mer par des Marines américaines. Port-au-Prince gémissait avec douleurs sans pouvoir en dire mot. L’agression du 10 avril dernier sur la personne d’un citoyen canadien d’origine haïtienne serait la goutte qui fera déborder le vase. La victime est un jeune pilote de la Tropical Airways, inspecteur de l’Office Nationale de l’Aviation Civile.

Les gouvernements canadien et haïtien ont reçu formellement une note qui dénonce avec précision l’identité d’un Marine américain et de sa patrouille. Le caporal Jones des US Marines, qui commandait la compagnie 3-8 ICO a été formellement accusé d’agression criminelle ainsi que plusieurs soldats sous son commandement. Le jeune pilote, frère d’un des soldats canadiens mobilisés en Haïti a, selon la note présentée aux officiels Canadiens et Haïtiens, été victime d’une agression sauvage au niveau de la ville de Delmas, près de Port-au-Prince.

L’inspecteur de police Dominique Déliste du commissariat à Delmas 33 aurait tout simplement refusé de prendre la déclaration de la victime, ce malgré la présence de plusieurs témoins de la scène. Nous avons appris aussi que l’Ambassade canadienne a envoyé une note à l’Ambassadeur américain en Haïti. Le premier ministre Latortue de son côté n’aurait pas encore levé le petit doigt tandis qu’il aurait reçu personnellement le dossier. Selon une agente consulaire de l’Ambassade canadienne en Haïti qui a requis l’anonymat, le chef de la délégation serait très inquiet de la tournure des événements en Haïti. 28-04-04 Le prix d (reseauhem-archives.ca)].

Le cas cité concernait le capitaine d’aviation, Hans Obas en l’occurrence, où son frère, militaire canadien en Haïti, à l’époque avait dû intervenir avec fermeté face aux Américains sur le terrain, pour leur cause personnelle, comme à l’époque de 14-18 à cause des Allemands en ambition militaire sur Haïti, ont profité de prétextes, car il y en toujours eu comme aujourd’hui, pour envahir la République d’Haïti, en 1915. Comme en RD, au Nicaragua, et ailleurs. Il a fallu des demandes, telles qu’on les vit au pays et en diaspora, avec Ariel Henry cette fois-ci, comme un dictateur faible, illégal, pour reconduire la connerie à la même enseigne. Comme à la veille de 14, comme à la veille de 2004, sans vouloir éviter la situation en 2023, pour les plans de 2024.

Si certains surveillent Mirlande et Charles, tel que soulevé dans mes publications récentes, d’autres s’inquiètent de Baussan tout en sachant la main souillée de Thony Virginie Saint-Pierre, d’après une source non indifférente, mais que je préfère ne pas citer pour le moment. Question : pour en arriver où, pour qui et par qui ? La guerre des influences sévit dans des rues sales, désertées, manipulées, avec des étrangers ouvertement actifs dans un pays réputé souverain. Je dois citer en demi-ton, ceux qui autrefois en 2004 se vantaient même proches de la CIA par la voie de certains congressman en association d’affaires avec eux, en eaux troubles aujourd’hui. Je dois aussi rappeler la démarche de Small Arm Survey en 2005 qui n’a fait que rentrer les armes dites créoles pour se voir aujourd’hui avec des armes de guerre. Implication directe de l’irresponsabilité des Nations Unies en Haïti, et par la continuité de la gouvernance onusienne, la main entachée du Secrétaire général Guterres. Question : avions-nous déjà vu un ex officiel haïtien, en position de responsabilité experte dans un autre pays éprouvé ? Ce que j’ai soulevé en Lamothe premier ministre haïtien à l’époque, de son implication néfaste au MAE, imposant sa bave aux gestionnaires de l’INAGHEI, pour le voir impliqué directement, d’après une note du Département d’État américain qui ne cite nullement Bill Clinton en comparse avéré, étonnement. Hélas, Trump-Biden dément le silence sur Bill, comme modèle de vierge vertueuse.

Je réitère, ce n’est pas avec un boutiquier comme gouverneur à la BRH que l’on arrive au développement global dans un pays. Ce n’est pas avec un ancien gouverneur incompétent de la BRH que l’on arrivera une fois de plus à faire mieux comme premier ministre incapable de créer immédiatement des jobs. En attendant le problème de l’éloignement des militaires étrangers de l’hémisphère Nord des Amériques, favorisant le terrain aux Africains déguisés en Sénégalais avec naissance rwandaise que l’on croit éviter la guêpe haïtienne, que la situation changera.

Haïti-Observateur / ISSN: 1043-3783

Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. LIII, No. 23 New York du 28 juin 2023 et se trouve en P. …5  à: h-o 28 juin 2023