*Entre-temps, l’attaque samedi dernier contre les installations pétrolières, en Arabie saoudite

NOUVELLES BRÈVES par Pierre Quiroule II

*Entre-temps, l’attaque samedi dernier contre les installations pétrolières, en Arabie saoudite, pourrait envenimer la situation en Haïti qui peine à trouver une solution à la pénurie de carburant.

En effet, depuis l’attaque à l’aide de drone, des installations de la compagnie Aramco, les analystes se de- mandent quels seront les effets négatifs du manque à gagner dans le domaine énergétique pour les pays qui dépendent du brut saoudien pour faire fonctionner leur économie. Car, jusqu’à nouvel ordre, le monde entier dépend de l’or noir pour presque tout qui fait fonctionner une société moderne. Les autorités haïtiennes, post PetroCaribe, savent de quoi l’on parle. La crise actuelle que confronte le pays en dit long. Selon les informations des agences de nouvelles, l’attaque des installations de l’Aramco ont réduit de 5,7 millions de barils par jour la production saoudienne, soit 5 % du brut à l’échelle mondiale. Ce qui aura des répercussions sur l’économie internationale, car le prix du baril connaîtra une hausse qui se répercutera sur les dérivés de la matière première pour le raffinement de produits comme la gazoline, le diesel, le kérosène et autres. Puisque depuis la suspension de la manne vénézuélienne, les distributeurs haïtiens doivent se procurer le carburant sur le marché international. Il va sans dire qu’ils auront à débourser davantage pour le précieux liquide risquant d’augmenter considérablement le prix à la pompe.

Outre les problèmes d’ordre économique, il y a aussi l’impact politique. Les Houthis, des rebelles du Yemen, en guerre avec les Saoudiens depuis 2015, ont revendiqué la paternité de l’attaque. De ce fait, l’administration Trump, se sent concernée, car l’Arabie saoudite est une alliée choyée. D’ailleurs, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, accuse l’Iran d’être le commanditaire de l’attaque, ce que réfutent les Iraniens. Toutefois, le président Trump se dit «prêt à faire ce qui est nécessaire». Si John Bolton n’avait pas été remercié, une semaine plus tôt, on aurait des sueurs froides dans le dos. Belliqueux comme lui seul, il aurait poussé à la roue pour que soit infligée une « réponse proportionnée » à l’encontre de l’Iran, peut-être sans avoir tout analysé.


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 18 septembre 2019 Vol. XXXXIX no.37, et se trouve en P.16, à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2019/09/H-O-18-sept-2019.pdf