REVISITATION DE RÉPUBLIK BARBANCOURT BAR-BARIE POUR LA RÉPUBLIQUE CONTEXTUELLE

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • Revisitation de Républik Barbancourt bar-Barie pour la République Contextuelle

Entre (). À moins d’un revirement dans le genre d’une interprétation apocalyptique, Rome va connaître une autre courbe négative et des fuites d’archives  révélatrices. Spectre ou Vatican III, le pape ne regagnera pas la confiance espérée, au contraire. Fermons (). 

Sur la Route du Cinéma, revisitation : [la vieille voiture que me passa ma sœur était assez solide pour vivre les mauvais traitements que je lui infligeais à cause de l’état des routes. Elle avait une particularité qui m’arrangeait. Les sièges d’en avant s’inclinaient à un point tel qu’ils formaient un lit. Cela me permettait d’économiser, plus d’une fois, les frais de motel. Je me rappelle encore de cette aventure qui devait me mener au bar-Barie. Je n’avais que l’intention d’of­frir un moyen de transport à (3) jeunes filles qui partaient pour l’école, parce qu’il n’y avait pas assez de camionnettes ce jour-là. Je n’étais pas de l’école de du milieu Bar-bancourt. Elles n’attendirent pas mon invitation pour s’installer dans la voiture, ou du moins, l’invitation fut une communication non verbale. Celle d’en avant, laissant les plis de sa jupe qui dévoilait des cuisses bien moulues et recouvertes d’une peau veloutée, couleur café-crème… . je sentis mon [..] se dilater immédiatement pour prendre des proportions record – depuis mon installation à l’étranger -. Je me souvins à ce moment que mon beau-frère me recommanda de prendre un petit verre de Bar-bancourt pour m’attirer une bonne journée].

Soyez sans crainte, je ne suis pas ici sur la route du cinéma, mais j’emprunte dans ce que je voulais démontrer par un roman sociologique, à l’époque qui avait suivi le coup de 1991. Je dois sans détour, puisque c’est l’élocution d’actualité, rédiger certaines parties de littérature interdites, car là n’est pas le but. C’était un coup d’État militaire qui allait démontrer le verbe d’une république contextuelle qui n’a pas changé malgré les éléments exogènes coercitifs. Il faut quitter ce spectre avant que ne revienne un autre juillet caraïbe dans tout le pays.

De cette époque-là, j’avais anticipé le futur d’une présidence, celle de Martelly. Voilà, mais je ne suis pas la chronologie, mais vous verrez la notion du personnage né de Diaspo.

[La radio annonça les activités de la soirée en insistant sur l’ambiance du bar-Barie et je pus retenir l’adresse malgré l’inquié­tude qui naissait en moi. Je n’avais pas de con… pour me protéger et c’était trop tard]. [Plus tard dans La soirée, je me rendis au bar-Barie. C’était au bord de la mer et la boisson coulait à flots. L’immeuble venait d’être rénové et des peintures murales décoraient les cloisons. Elles expri­maient presque toutes, une certaine renaissance de la République Bar-bancourt, le sigle du bar-Barie avait aussi disparu sous les couches d’un bleu d’azur. La clientèle dansait à cœur joie au rythme d’une meringue du groupe Marnelli. Un  »one man show ». bar-Barie était situé dans un quartier moyen, à mi-chemin entre les citadins et la paysannerie, cela apportait un cachet spécial à l’endroit].

Je percevais les ambitions de Martelly qui se voulait président du compas, mais président. Le temps allait dévoiler l’homme profondément égocentrique qui agressa toute la compétition avec des propos dont Jessie Alkal doit encore s’en souvenir. Coup de théâtre, durement touché par un problème de consommation de drogues, la présidence lui en pris l’humeur il a proposé une forme de réconciliation aux victimes, pour se faire un capital de sympathie. Il est à mon avis, le fils légitime de République Bar-bancourt, bar-Barie. L’aiguille tourne… !

Revenons au contexte avant de reprendre Marnelli. Je suis dans la voiture après le conseil de mon beau-frère. [Le crédo de Cius me frôla la pensée et j’acceptai de prendre un p’tit d’mi verre avant de quitter la maison].

[Aussitôt la voiture relancée, l’ambiance se fit très joviale et les trois jeunes filles échangèrent bien des choses qui m’intéressèrent un peu. J’avais les yeux fixés sur le centre du rétroviseur intérieur pour admirer la facture de leur visage et le profil des seins de celle qui s’était détaché le premier bouton de son corset. Je portais des ray-bands très foncés qui mettaient mes yeux à l’abri de leur regard inquisiteur. Le soleil des caraïbes était velouté à cette heure du jour. Tout me paraissait doré, surtout les cuisses qui me fixaient sans broncher. Spectacle que je n’avais vu depuis près de dix ans dans un pays froid comme le Canada.

À un tournant de cette route montagneuse qui offrait un panorama sur la baie de la ville capitale et du littoral de la région, j’eus une sensation de vertige. Ma vue se troubla. J’enlevais mes ray-bands que ma voisine de rangée s’empressa de mettre à côté, m’aidant à me dégager. Elle profita pour glisser sa main sur le côté de mon cou. Un frisson me traversa. Il éveilla en moi tous les sens. Je sentis mon corps s’enflammer].

La République aujourd’hui ne nourrit pas ses enfants, mais a dévoré les fonds empruntés pour le développement. Résultat : la prostitution juvénile nous laisse des cas comme dans le scandale de l’affaire bob-c dénoncée par une presse marchande de la terreur. 1994 était ici un indice du bar-Barie qui a rouvert ses portes, gouvernement après gouvernement.

Situer Diaspo que l’on a vu dans New-York 12H71, vers 2012. Dans la voiture. [La pertinence d’un rendez-vous ne se posa pas comme problème quand elles m’indiquè­rent la direction qui menait chez une autre amie. ‹‹Un peu d’eau t’aiderait à te ressaisir››. Disait ma voisine de siège. La copine était déjà partie avec ses parents. Elles insistèrent. Me forçant à m’allonger pour récupé­rer.  Car je soutenais n’avoir pas dormi la nuit à cause de la préparation d’un repor­tage. La musique douce roulait si bien sur mes tympans que cela m’amusa à les question­ner sur les activités des fins de semaine. Elles découvraient que je venais d’ail­leurs et l’une d’elle me dit : ‹‹Ah ! Tu es Diaspo. Comme c’est bon de te rencon­trer, nous avions un cours de philosophie ce matin. Mieux vaut rester avec toi pour com­prendre la culture des autres peuples››.

Elles se présen­tèrent et on fit connaissance. Elles appartenaient à des famil­les bourgeoises connues. Christi­ne, à côté de moi, suggéra de rempla­cer l’eau par une autre boisson qu’elle avait dans sa valise. C’était une petite bouteille plate qui contenait une liqueur plutôt forte. J’igno­rais le nom, mais je l’ai appelé Bar-bancourt comme la République et cela les amusait.

La liqueur m’avait déjà enfiévré et la musique sur la bande F.M. se fit de plus en plus sens….

C’est là où rentre la meringue de Martelly (Marnelli) quand le mal s’appelait toto Constant. Son plan était de l’automatisme, mais sa pratique était de puiser dans l’art des autres et nous avons tous cette complicité insensée avec lui : le non-respect. La formule.

[Tout me paraissait normal, ne fut-ce les souvenirs gravés par le temps et les paroles de Cius. Je me serais laissé emporter par cette musique entraînante. Marnelli utilisait des mimiques pour immortaliser les artistes, passait d’une interprétation à l’autre. C’était en quelque sorte un promoteur de musiciens démo­dés. Il était plein aux as d’après une rumeur qu’il alimentait lui-même. Cela constituait son slogan préféré dans une république où il valait mieux être riche que pauvre. Tout le reste était relatif, même la justice]. Rien n’a changé, tel que je le disais dans l’ouvrage…. Ils reviendraient et feraient tous la même chose, prendre la confesse.

Au bar-Barie. [Bar-Barie était plutôt un resto-bar avec des chambres très commodes pour le milieu. Une plaza du plaisir. Les vagues de la mer apportaient une fraîcheur qui vous incitait à ne pas rester seul. Je commandai donc un Bar-bancourt pour me réchauffer et observer un peu. De ma position, je dominais la piste et le bar en suivant le jeu des stroboscopes et de la boulle à facettes, dans un tourbillon qui dévoilait certains visages pour les faire disparaître aussitôt. C’est ainsi que j’ai pu reconnaître un visage. L’officier qui la veille avait interrompu Raoul de sa trajectoire. La pensée d’un pronunciamiento me figea l’espace d’une minute. Je me ressaisis tout de suite, car je ne voulais pas le perdre de vue l’officier grassouillet].

La formule du coup d’État et de la haine qui dure à ce jour : on est tous complices, vue d’un certain angle que nous appelons opportunité, source, conjoncture. [Plus de trente minutes passèrent, une jeune dame richement revêtue m’interpella : ‹‹Diaspo vient danser››. J’étais un peu gris. Mon organisme était trop sollicité depuis le matin. En rentrant dîner chez ma sœur, la maison était encore vide].

[La bonne seule s’occupait de l’intérieur. Je la surpris en train d’essayer les robes de ma sœur. Un bon prétexte pour tester mes réflexes de  »boniface ». L’avantage de la surprise me livra dans un face à face, des seins ne résistèrent pas au toucher. Feignant de récupérer la robe, je sentis ses… se durcir et ma… m’indiqua le chemin des cuisses qui m’invitèrent à pénétrer ce que mon beau-frère devait brûler d’envie d’y toucher. Je venais de renouer avec d’anciennes coutumes qui me coûtèrent une autre imprudence sans c… et un peu de fatigue, rendu au bar-Barie].

Doux péché. [Les souvenirs magiques du Bar-bancourt de Cius me revinrent à l’esprit et je me suis dit que mon abstinence conjugale (forcée) devait me laisser beaucoup de réserve pour la fin du séjour. J’engageai donc la piste avec cette belle femme apparemment riche et seule quand je reconnu l’officier juste à côté de moi. Sa compagne devait être de circonstance. Les filles de République Bar-bancourt aimaient les offi­ciers à cause de leur pouvoir et leur prestance. Elle l’appelait Francisco. Un nom qui me rappela un passeur colombien. Il me fauchait mon argent dix ans auparavant. C’était le passé, cela ne comptait plus]. Sans mémoire : sweet micky !

L’affaire Diaspo l’autre culture. [J’interrogeais ma nouvelle compagne. Pourquoi Diaspo? ‹‹ça se voit du premier coup d’œil d’ailleurs. Je ne sors qu’avec eux, ils vont droit au but››].

[Elle avait du flair]. [Je n’étais pas un bon cavalier, pourtant la liqueur forte et les propos de la jeune femme me rassuraient. Je me comportais en véritable gentilhomme. À la fin de la  »tour­ne ». Francisco s’arrêta. «Félicitations, vous dansez merveilleusement bien ! Acceptez, vous êtes mes invités. Ma table est juste à côté. Si vous le permettez, j’éprouverai mes talents de gringo à cette belle dame»]. Le piège se referme.

Je reprends la version du passé pour mettre en garde contre l’hystérie qui atteint son comble. [Je me sentais comme un prophète, mais un prophète de malheur, car je possédais la clé de la rumeur d’un revirement sanglant qui devrait se dérouler au bar-Barie. Bien que j’aimais discuter ‘’mystique’’. La fatalité n’était pas mon genre au point de penser le destin fatal épiait cette République Bar-bancourt. Je ne croyais pas à ce genre de coup d’état, conjoncture oblige, du Sergent retraité Cius. Il me parla de ce bar parce que la place faisait partie de ses habitudes de fréquentation. J’aimais les choses faciles et que je confondais vitesse et précipitation avec les filles, ma devise était de toujours pêcher celles qui étaient à la recherche d’aventure. Donc en eau clair. C’est donc ce flair qui me conduisit au  »bar des coups d’états ». L’hystérie atteignit son comble]. Je ne vous dis pas merci d’y croire, mais cette mémoire me revient ainsi !

Il est temps de se remettre sur les traces de 1804 garantissant, le marché de la diplomatie est éprouvant, mais le pavé est large et bien plus agréable que la guerre fratricide.


Cet article est publié par l’hebdomadaire Haiti-Observateur édition du 24 avril 2019 et se trouve en P.7, 14 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2019/04/H-O-24-avril-2019.pdf