NOUVELLES BRÈVES par Pierre Quiroule II
- Une sentence de 58 ans en prison pour une première dame devait donner à réfléchir à d’autres qui s’adonnent à la corruption et aux détournements des fonds publics.
Rien à voir avec Haïti, tout au moins, pas encore. Mais le mercredi 4 septembre, c’était l’événement à Tegucigalpa, capitale du Honduras, pays de l’Amérique centrale. L’Associated Press rapportait que Rosa Elena Bonilla, l’épouse de l’ancien président Porfirio Lobo, a été condamnée par une cour de justice à 58 ans de réclusion pour avoir détourné six cents mille dollars U.S. (600 000,00 $) de fonds publics lors de la présidence de son mari, de 2010 à 2014.
Vu l’intérêt manifesté parle président Jovenel Moïse appelant en consultation l’Organisation des États Américains (OEA) en vue de se pencher sur la question PetroCaribe, surtout après la publication du rapport de la Cour supérieure des comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA) l’accusant d’être mêlé au scandale du siècle en Haïti, l’information qui suit n’est pas rassurant.
En effet, le cas en question a débuté par une investigation de l’organisation non gouvernementale « Conseil national anti-corruption», de concert avec la Mission anti-corruption de l’OEA», ayant conclu que cinq jours avant la fin du mandat de son mari, en 2014, Mme Bonilla avait déposé 600 000,00$ dans son compte bancaire des fonds provenant de l’État. Selon les procureurs, Mme Bonilla a utilisé l’argent pour s’acheter des bijoux et s’acquitter de dettes accumulées sur sa carte de crédit.
La Cour suprême d’Honduras a conclu aussi qu’outre la prison, Mme Bonilla devra restituer dix pour cent (10%) du montant, soit environ cinquante-deux mille dollars (52 000,00 $). Pierre Quiroule II, 11 septembre 2019
cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 11 septembre 2019 Vol. XXXXIX no.36, et se trouve en P.16 à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2019/09/H-O-11-septembre-2019.pdf