DESTIN LEMAREC PROPOSE LE RETOUR DU TRAIN EN HAÏTI par Dan Albertini

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • DESTIN LEMAREC PROPOSE LE RETOUR DU TRAIN EN HAÏTI
  • Entre (), Pékin fera attention aux frontières du Cachemire indien désormais, fermons-les ().

Ne vous en faites pas, il n’est pas ce politicien en campagne ni ce rêveur éveillé qui fait dans l’angélisme. C’est une proposition qui fait dans le genre du citoyen défenseur de la cité. La cité par contre répond aux besoins de toute une République. Là où il y avait Macdonald, là où on a enlevé les rails de la HASCO, là où le transport devra être plus sécuritaire un jour.

Depuis un temps aussi long que deux décennies entamées, la fièvre du train de surface se fait sentir l’île que partagent Haïtiens et Dominicains. Santo Domingo a fait le premier pas depuis une éternité de progrès semble dire la critique de l’autre partie de l’île, mais le Métro de Santo Domingo est très jeune malgré les investissements déjà consentis par le voisin… . Il me semble évident que Destin Lemarec, éducateur enseignant à la retraite, auteur aussi, va prendre le taureau par les cornes pour émousser et rendre à la ferveur son dû. Dans un pays où chaque républicain est une république en soi, un royaume dira-t-on, une principauté si l’on parla du vaudou aussi, c’est selon. En fait, c’est aussi le pays où il ne faut pas vendre ses idées dans l’œuf, car le voisin nous prendrait de vitesse. Destin Lemarec le sait-il pour appliquer telle pédagogie pour se faire surenchérir par l’autre génie, car il faut du génie pour aligner les rails du développement dans ce pays mangeur de constitutions dit-on.

L’auteur convoite-t-il déjà constructeur et technologie, quand il parle de la Chine en P.71, et je cite : «Comme toute grande puissance commerciale, la Chine se lance, elle aussi, à la conquête de nouveaux marchés». Haïti République est-il un marché viable avec des fonds orientés investis, de la Diaspora communément appelée ainsi, quand il aligne Cuba visitée par cette ambition de «l’Empire du Milieu»? Si ce n’est que par les rails de la HASCO dissipée que je trouverais du sucre en mémoire sémantique de la République, je me rappelle de certains émissaires cachés en voyage au Canada dans les années nonante, ils étaient en état de grande convoitise pour trouver les cartels du sucre de bonne qualité ICUMSA. D Lemarec est-il un émissaire à la recherche de nouveaux rails pour ce gouvernement : qui sait ?

Je veux rester en outre sur l’objectivité de l’auteur dans sa démarche technologique quand il parle en P.34, de Bombardier grand constructeur de trains et de rails à travers le monde. Ils comprendront peut-être par sa voix au pays de Dessalines que le pari du train est universel. Mais surtout rentable pour ceux qui l’ont fait. Le Cameroun n’est pas si différent de nous, en Haïti où il faut tout simplement revitaliser un passé, comme à Saint-Marc, d’après l’auteur.

La subjectivité est mince tout de même si l’on considère le besoin réel de doubles rails à deux voies étant donné les données démographiques de cette République en grande croissance de population. Tous les rêves sont permis, le rêve économique qui accompagne les rails aussi. C’est toute une diplomatie active pour Haïti République d’abord, insulaire en alignement ensuite. Elle draine : transfert de technologie, école des rails et de la gestion des aiguilleurs, formation d’opérateurs, écoles techniques, etc. Ce sont des marchés, donc des rapports consulaires et une nouvelle diplomatie des bons offices de pays constructeurs. Du marché des assurances.

Faudrait-il mieux étaler Destin Lemarec dans Le retour des rails en Haïti, mieux vaut lire le livre soi-même. La compréhension est plus garantie.


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. L No. 46, édition du 25 novembre 2020, NYC US, et se trouve en P. 13 à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2020/11/H-O-25-novem-2020.pdf