Le juge choisi pour assurer la présidence intérimaire se désiste

LA SOLUTION DE LA CRISE AJOURNÉE

  • Le juge choisi pour assurer la présidence intérimaire se désiste

Les négociations qui avaient débouché sur le choix d’un juge à la Cour de cassation pour assurer la présidence intérimaire, après le départ de Jovenel Moïse, ont tourné court. En tout cas, jusqu’à nouvel ordre. Le magistrat choisi, mais dont le nom était gardé secret, pour raison de sécurité, se serait désisté. C’est ce qu’on a appris de sources proches des partis politiques et groupements qui menaient les discussions à cette fin. Des sources ont révélé que le choix était porté sur le président de la Cour de cassation, le juge René Sylvestre, qui a été nommé par Michel Martelly. Aucune précision n’a été donnée quant aux circonstances qui ont entraîné ce contretemps.

Certains membres de ces organisations se déclarent satisfaits de la manière dont les choses ont tourné, parce qu’ils n’avaient pas jugé Me Sylvestre un bon choix. D’aucuns prétextent le fait qu’ils ne pensent pas que Me Sylvestre jouit d’une bonne santé. Parce que, arguent nombre d’entre eux, le président de la plus haute Cour de justice du pays ne donne pas l’impression de bien supporter le poids des ans.

Entre-temps, des partis et for- mations politiques proches de PHTK ont mené leurs propres discussions en vue de trouver une issue à la crise, Dans l’esprit du consensus qui s’est dégagé de leurs négociations ayant servi de base à la signature d’un accord, toute entente sera trouvée sous l’autorité du président de la République. Selon l’accord signé, suite aux discussions qui s’étaient déroulées à l’hôtel Ritz Kinam II, à Pétion-Ville, les signataires se sont mis d’accord pour la formation d’un gouvernement d’« union nationale » sous la houlette d’un Premier ministre de consensus, dont la principale mission consiste à mettre fin, de manière permanente, aux conflits quasiment interminables qui empêchent l’installation d’un État de droit et le fonctionnement régulier des institutions publiques et privées, ainsi que les entreprises.

Le document, qui tient lieu de feuille de route négociée par les participants, prévoit que le chef de l’État, Jovenel Moïse, aura la responsabilité de trouver ce consensus avec les forces vives du pays. La recherche du dialogue préconisé par ces formations politiques sera initiée parle président de la République. Dans les milieux proches de PHTK, on prétend que les participants à ces discussions représentaient les partis, formations et groupements tels que : Lapeh, Tèt Ansanm, PHTK, Vérité Ansanm nou fò, Consortium, Bouclier, KID, Parassol et Patrayil.

De toute évidence, l’allure de ces discussions et le consensus qui en est dégagé ne concernent pas les autres entités, comme Passerelle et les secteurs se réclamant de la démocratie. Puisque ces derniers n’entendent point entrer en discussion avec Jovenel Moïse, ni participer à des discussions avec lui. Le mot d’ordre, en ce qui concerne ce dernier, reste inchangé : Démission immédiate et sans condition


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 11 décembre 2019, VOL XXXXIX No.48, et se trouve en P.1, 15 à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2019/12/H-O-11-d%C3%A9cemb-2019.pdf