DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini
- Voyage à SAINT-DIDACE dans les plantes de Diane Mackay et d’Yves Gagnon 2/2
- Entre (), où sont passés ce p’tit bonhomme et la bourrique que l’on croyait voir sur la lune, dans notre enfance, du moins à partir d’Haïti ? Fermons les ().
La porte des arts et du jardinage au 800
Bois et boisée, c’est un thème à développer. Derrière les barrières du 800 Chemin du Portage à Saint-Didace, on est entouré comme je le disais plus haut, d’une région de la nature en des noms et des parcs, des lacs, du fleuve… etc. Des noms de saints : Saint-Gabriel, Saint-Norbert, Saint-Sévère, Saint-Paulin, Saint-Barnabé, Saint-Léon-le-Grand, Saint-Justin, Saint-Ursule, Saint-Élie, Saint-Alexis-des-Monts. Saint-Bonniface, Saint-Louis-de-France, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Édouard-de-Maskinongé, Saint-Jean-de-Matha, Sainte-Émilie-de-l’Énergie…, etc.
Le Chemin du Portage se trouve dans le voisinage du Ruisseau au Castor. Le jardin se trouve au 800 du chemin au nom de Grand-Portage. Pavot aux tomates, compagnie de menthe verte, rosier polychrome bordant le sentier brumeux, banc de méditation au milieu de culture de…, haie taillée en faux bonzaï japonais. Richesse naturelle large diversifiée qui aurait attiré l’environnementaliste haïtien, en l’occurrence Anel Dorléan d’Écovert d’Haïti grand amateur de feuilles de racines protégées, qui nous a guidés dans nos recherches biologiques jusqu’à la Wynne Farm [elle fera l’objet d’un autre reportage illustré]. Ma curiosité invita donc les compétitions multiples. Est-ce que cette diplomatie saint-didace peut avoir en partage avec la botaniste haïtien ?
Je commence : le Bois capable Schaefferia frutescens Jacq, Celastraceae en forêt, en bosquet ou comme les haies parfumées ; la Citronnelle Cymbopogon nardus Rendle Poaceae ou la Citronelle marron Ruta chalepensis L. Rutaceae, ou encore, la Citronelle pangnole Pectis elongata H.B.K. Compositae plus agréable aux papilles gustatives que celle, asiatique ; le Crête coq Heliotropium parviflorum L. Boraginaceae ou le simple, en décoration ou en infusion ; le fameux Franchipagne Plumeria alba L. Apocynaceae dit frangipanier dans les buissons ; élever le Dahlia variabilis (Willd) Desf. Compositae tropicale en serre en hiver ; identifier le Guéri tout Philodendron angustatum Schott Araceae ou le Guéri vite Clidemia hirta comme le vrai spécialiste de champignons ; la concentration de la Langue chatte Eupatorium odoratum L. Compositae et le dosage sont-ils compensatoire lors d’une cure ; le Loup garrou Bryophyllum pinnatum (Lam.) S.Kurz Crassulaceae est-il une illusion botanique ; Mélisse Hyptis suaveolens (L.) Poit. Labiatae, est-ce une tisane douce ; Zibline Averrhoa carambola L. Oxalidaceae ?
Sentier de terre rouge
C’est dans ce contexte que je me verrais au milieu de semis de basilic vert et pourpre pour l’intérieur à préparer le bouturage de l’estragon, de la sauge, du romarin. Faire comprendre le marcottage de la lavande. Extirper la teinture d’arnica chamissonis du grain. Récolter le basilic de gênes Ocimum basilicum, lamiacées originaires de la route des épices (India). Piler la coriandre coriandrum sativum originaire du Moyen-Orient qui a la vertu de chasse la fièvre tierce. Envelopper l’estragon artemisia dracunculus var, sativa, estracées de chez les Grecs, réussi par marcottage. Dissoudre la mélisse melissa officinalis, lamiacées de la méditerranée pour renforcer la mémoire, calmer la migraine. Siphonner de la menthe, mentha piperita d’Égypte, stimulant cérébral du yogi. Utiliser l’origan oreganum vulgare, lamiacées de la Grèce antique comme la marjolaine pour parfumer et conserver la bière ou dans du vin contre les morsures venimeuses. Infuser le persil vert historique de la méditerranée pour digérer le Saint-paulin. Déshydrater le romarin d’Europe méditerranéen pour orner le gros saumon saumuré. Recommander la sarriette satureja horenis, lamiacées du nord de l’Afrique en poudre mélangée au miel comme philtre d’amour. Conserver la sauge le thym frais.
Ce sentier de terre rouge humide de Saint-Didace propose aussi les médicinales de la vaste gamme de chez l’herboriste urbain. Diane Mackay cultive d’après l’ouvrage des 40 ans publié : l’Achillée millefeuille mythologique, l’Agripaume cardiaque pour la gaité, l’arnica pour soigner la plaie, l’Astragale qui remonte le système immunitaire, l’Aubépine pour les maladies du cœur de la traditionnelle médecine chinoise, l’aunée bienfaisante diurétique et pectorale, l’avoine de la digestion, la grande bardane pour nettoyer le sang, le Calendule souci calypso orange pour guérir la plaie, la camomille du sommeil doux, la cataire nepeta cataria, herbe à chat chinois pour le stress et les émotions, le chardon marie asséché, la consoude (limité E) pour le cataplasme, pour les entorses et les fractures, l’échinacée pourpre, et le framboisier pour le système reproducteur féminin, la guimauve connue, la lavande parfumée calmante, la mauve négligée d’Eurasie, le Millepertuis, la molène de la méditerranée, l’ortie dioïque pour lutter contre la mollesse, le pimbina viburnum trilobum de boisson rafraichissante de l’Amérindien, le pissenlit adulé de l’Italien, le plantain Plantago major d’Eurasie aimé des oiseaux, la scutellaire lateriflore des tribus amérindiennes pour la menstruation de, le stellaire pour les oiseaux en cage, le sureau blanc, la valériane officinale contre les convulsions et les crampes, le séchage et la teinture par bain alcoolisé. Vin blanc à 12 13% d’alcool, huile pressée filtrée de camomille et de soucis, la pommade de…, la liste est exhaustive et les raisons nombreuses si l’on veut découvrir cette richesse.
En fait, les ombres et lumières dans le vert jardin au tracé inspirant sur une pelouse embrumée qui mène au pied du pin dégarni comme une œuvre d’art naturelle en passant par le banc au bois brut qui se confond au décor, animent l’intelligence. L’on croirait vivre une magnifique peinture d’un grand maître de l’époque Sésame, juste avant les impressionnistes, mais c’est la photo d’un bout de jardin de Saint-Didace.
La pergola au banc ombragé domine une colonie invisible de pensées. Là aussi il se trouve les Rudbeckies ensoleillées aux aspects de pavots simplifiés dans le jardin zen comme un bosquet avec l’arbuste taillé en bonzaï.
Les masques-statues animent les floralies aux légumes agrémentés pour la formation en atelier de jardinage comme ceux intérieurs. Des deux océans partis, on y est ici !
Si vous passez par exemple vers les câbles près du Parc Vannier à Brossard, la variété de potagers citoyens impressionne par le ratio de citoyens des Cartier de la ville. Il faut s’inscrire en effet. Du côté de Saint-Léonard Saint-Michel, c’est la vie en italien, dirait-on qui domine ces potagers aux grosses tomates roses et parfois verdoyantes en début de saison. Cependant, à Saint-Didace, c’est la nature sauvage étendue qui est proposée comme panorama. Ce dernier attire dans ses profondeurs, le visiteur comme le spécialiste. Le couple M-G se partage plus d’une passion qu’il accouche sur papier pour diffuser, mais je préfère dire immortaliser des moments du jardin. Car, c’est de cela qu’il s’agit en bref sur le pas de porte de Saint-Didace-de-la-diplomatie.
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur (New York) VOL. LI No. 3, édition du 20 janvier 2021, et se trouve en P. 5 à : http://haiti-observateur.info/wp-content/uploads/2021/01/h-o-20-janvier-2021.pdf